L’école Regent

La Regent Residiential School est l’école fondée par Nawaraj en 2011.

Elle ne comptait que 2 classes en 2011. Chaque année, une nouvelle section est inaugurée avec les enfants les plus âgés. Avec le temps, le travail de Nawaraj, Vidhya et leur équipe a porté ses fruits. L’école a pris place dans le quartier. Les agrandissements successifs nécessaires pour augmenter la capacité d’accueil ont été facilités par la mairie. Les pressions initiales des voisins contre l’école sont depuis longtemps oubliées.


Le fonctionnement

Dans cette école le fonctionnement est assez différent de ce que j’ai pu expérimenter dans mes jeunes années. Les classes se font toutes en effectifs réduits : de 8 à 15 élèves. Souvent ces derniers sont assis. Si bien qu’il n’y a ni premier ni dernier rang. Il me semble que Nawaraj s’inspire des modèles participatifs où l’enfant est sollicité via de nombreuses mises en pratique. C’est une école dite « Montessori ». L’école dispense des cours de danses, du chant et du sport.

Mon expérience sur place

J’ai dit à Nawaraj que je pouvais donner des cours de français. Il m’a rapidement trouvé des créneaux, Nawaraj est ouvert.

Si les enfants ont quelques notions de français, allemand et autres langues, c’est un atout.

Après mes initiatives de cours, j’ai partagé mon étonnement avec Vidhya. La classe des enfants les plus âgés est vraiment forte. Les enfants y sont très attentifs, très participatifs. Cela fait un écart avec les classes inférieures. Elle m’a répondu que tous les professeurs l’ont remarqué. Cette classe compte peu d’élèves et une majorité sont de l’orphelinat. Ils étaient présents au tout début de l’aventure et ont muri plus vite que leur petits frères et sœurs qui sont arrivés dans un environnement déjà organisé.

Quand je retourne sur place, 5 ans plus tard, les enfants m’acceuillent avec un

« Bonzour ! comma ça va ? »

Le pragmatisme de Nawaraj

Quand j’ai demandé à Nawaraj pourquoi le takwendo, il m’a dit : « Un sport de combat, toujours le même. Un enfant qui fera toute sa scolarité dans l’école, aura plus de 15 ans de pratique. Avec cela il pourra se défendre dans la rue ». La boussole de Nawaraj est pragmatique et elle ne perd pas le nord.

L’économie népalaise est de plus en plus impactée par la Chine via le tourisme et les échanges commerciaux. En conséquence, depuis 2018, les enfants apprennent le chinois. Nawaraj a eu beaucoup de mal pour trouver une professeure qui accepte de venir enseigner, mais il a fini par réussir. Un autre atout pour l’avenir des enfants


Une école qui grandit

En 2011, Nawaraj lance l’école avec une vingtaine d’élèves.

En 2018, 450 enfants sont accueillis et 60 personnes travaillent dans l’école.

En 2020, c’est 800 élèves qui sont inscrits pour 100 employés !

Un bâtiment est réservé à la maternelle,

un second pour l’école primaire,

un troisième pour le collège.

Les élèves de 3ème et 2nde sont dans un 4ème bâtiment

🙂

Une classe de 1ère doit ouvrir pour la rentrée de 2022 et une classe de terminale en 2023 !

C’est un projet qui marche !

Seul bémol au tableau, la crise sanitaire liée au coronavirus a obligé l’école à fermer complétement pendant 2 mois avant de ne reprendre que par vidéo pendant tout 2020. 

Beaucoup de parents ont perdu leur emploi et n’ont plus pu payer les frais de scolarité de l’école qui vit sans aide de l’état.

Départ pour l’école 

Tous les matins et toutes les après midi, les enfants prennent le bus de l’école qui les emmène et les ramène de l’école